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Back to the Future

  • Photo du rédacteur: Caroline
    Caroline
  • 26 mai 2022
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 oct. 2024



Spectacle de Bob Gale, Alan Silvestri et Glen Ballard

Année : 2020

Pays : Royaume Uni


Cast d'origine : Olly Dobson (Marty), Roger Bart (Doc), Hugh Coles (George), Rosanna Hyland (Lorraine), Cedric Neal (Goldie Wilson/Marvin Berry), Aidan Cutler (Biff), Courtney Mae Briggs (Jennifer), Will Haswell (Dave), Emma Lloyd (Linda), Mark Oxtoby (Principal Strickland)


En bref :


Qui n'a jamais rêvé de rencontrer ses parents quand ils étaient jeunes ? Marty Mc Fly va en faire l'expérience ! Propulsé dans le passé à cause de la machine à voyager dans le temps de son ami Doc Brown, il va devoir trouver le moyen de revenir dans son époque. Mais attention, une simple altération du passé pourrait mettre en péril tout le continuum espace-temps ...


Mon avis :


Si on me demande quel est mon film préféré de tous les temps, celui que je pourrais regarder encore et encore sans me lasser, c'est je réponds sans hésiter Retour vers le futur. J'ai vu plusieurs adaptations de films que j'aime beaucoup (Legally blonde, Bend it like Beckham, …) et j’en suis toujours ressortie enchantée donc je n’avais pas trop d’appréhension sur BTTF. Et en fait, j’aurais mieux fait d’en avoir, la chute n’aurait pas été si dure, en tous cas la première fois.


Transposer Back to the Future sur scène impose de faire des choix de remaniement de l’histoire. Quand on connaît le film, on sait que certains éléments ne pourront pas être mis en scène et qu’il va falloir faire des modifications. Certains changements ne m’ont pas dérangée outre mesure (la façon dont Doc est censé mourir en 1985, l’ajout d’un module de commande vocale à la DeLorean) mais d’autres, sur des moments que je considère comme mythiques (la scene de Dark Vador, le « mauviette », la course poursuite qui se finit dans un tas de fumier) m’ont un peu déçue. Alors oui, je sais que le livret a été écrit par Bob Gale et donc que ces modifications ont été validées par un des papas du film original, mais j’avoue, j’ai eu un peu de mal à les accepter. Ceci dit, j’ai voulu donner une seconde chance au spectacle quelques mois plus tard, et comme je m’attendais à ces altérations, j’ai plus profité du show, sans m’arrêter à ces points perturbants.



Olly Dobson

Olly Dobson dans le rôle de Marty McFly - Adelphi Theatre, Londres


J’en ai honte, mais la première fois, en sortant, je me suis dit toutes les phrases qui habituellement m’exaspèrent quand je les entends : « ça vaut pas le film » ou encore « y’a trop de chansons » (sérieux, même moi je pensais pas dire ça un jour !!). Les morceaux mythiques comme « The power of love » ou « Johnny B Goode » sont présents, le public les attend et entre en ébullition à chaque fois que retentissent les premières notes. Alan Silvestri, le compositeur des musiques du film, est aux manettes des nouveaux morceaux aux côtés de Glen Ballard. Choix judicieux, ça permet de rester assez cohérent dans l’ensemble et de garder l’atmosphère très 50’s du film. A la première écoute, j’avais trouvé ces nouvelles chansons assez peu marquantes, hormis « For the dreamers » ou « Pretty baby ». Après avoir revu le show une seconde fois, et réécouté l’album, il y a plusieurs chansons sur lesquelles j’ai revu mon avis, comme le duo Marty/George (« Put your mind to it ») ou le final de l’acte 1 (« Something about that boy »). En revanche, j’ai toujours énormément de mal avec les chansons de Doc. « It works » et surtout « 21st Century » ne servent à rien dans l’histoire. J’ai l’impression que ces morceaux ont été écrits parce que Doc étant l’un des deux personnages principaux, il était impensable qu’il n’ait pas au moins 2 ou 3 morceaux chantés rien qu’à lui, mais je crois que j’aurais encore préféré cette option …


Roger Bart dans le rôle de Doc Brown - Adelphi Theatre, Londres


Vocalement, ça va, mais ça ne fait pas des étincelles. En même temps, il est vrai que ce n’est pas le type de show où on s’attend à des performances vocales incroyables. Ca arrive, c’est vrai, mais commencer dès la première chanson par une belle fausse note ne m’a pas aidée à me faire une bonne opinion d’Olly Dobson. Ne lui en tenons pas rigueur, le reste du show était très bien, avec une énergie de dingue de bout en bout. Roger Bart ne chante pas des masses, mais il est quasiment incompréhensible la moitié du temps lorsqu’il parle tellement le débit de parole est élevé ! Je pense qu’il est bien meilleur acteur que chanteur et j’irais presque jusqu’à me demander si certaines parties du show n’étaient pas en playback … Je n’ai pas plus adhéré que ça à son Doc Brown, et j’aimerais beaucoup voir Mark Oxtoby dans ce rôle, pour pouvoir comparer. Des mois plus tard, lors de ma 3e visite à Hill Valley, j'ai eu le plaisir de découvrir Cory English dans le rôle et là, coup de coeur ! J'avais enfin sous les yeux le Doc Brown que je voulais voir depuis le début. J'ai adoré son jeu, plus sincère et moins dans une volonté de copier l'original, et avec une diction bien meilleure !

Hugh Coles est à mourir de rire en George et Rosanna Hyland magnifique en Lorraine Baines. Un peu dommage que le personnage de Biff soit un peu relégué au 3e plan au profit du personnage de Goldie Wilson/Marvin Berry.


Rosanna Hyland

Rosanna Hyland dans le rôle de Lorraine Baines - Adelphi Theatre, Londres


Le gros gros point fort de ce show, c’est le visuel. La ressemblance avec les acteurs du film d’origine est troublante, on sent que chaque artiste a beaucoup travaillé pour s’approprier les mimiques de son personnage. Ca m’a particulièrement frappée pour Hugh Coles, dont on se demande plusieurs fois pendant le spectacle si ce n’est pas réellement Crispin Glover. Lors de mon second passage à Hill Valley, Will Haswell et Katharine Pearson tenaient les rôles de Marty et Lorraine. Leur performance était top, rien à redire là-dessus, mais visuellement, ils ne ressemblaient pas autant à Michael J Fox et Lea Thompson que Olly et Rosanna. Alors ils n’y sont pour rien, on est bien d’accord, le job était fait et très bien fait mais il manquait un petit quelque chose (et le fait qu’avec les perruques, Katharine me faisait penser à Valérie Lemercier n’a pas dû m’aider à la voir en Lorraine !). Cela m’amène quand même à me poser la question de l’avenir du show après le départ du cast d’origine … La production saura-t-elle dénicher une nouvelle distribution qui puisse à ce point ressembler aux acteurs du film ? Plusieurs mois plus tard, après déjà deux renouvellements de cast, force est de constater que non, mais le travail pour reproduire les attitudes de chacun des personnages est tel que finalement, la magie opère quand même.



Cedric Neal et Hugh Coles

Cedric Neal et Hugh Coles dans les rôles de Goldie Wilson et George McFly - Adelphi Theatre, Londres


Les costumes respectent l’esprit du film, de même que les décors, bon équilibre entre les projections et les « vrais » décors. La mythique DeLorean est fidèle au poste, même si la scène du 88 miles à l’heure m’a laissée un peu sur ma faim. Mais le plus whaou, c’est le final en apothéose. Je n’en dis pas plus parce que c’est un élément dont vous ne voulez pas être spoilés, croyez moi, mais je ne m’y attendais pas, mes yeux sont sortis de mes orbites et ma mâchoire s’est décrochée, c’est pile ce qu’il fallait pour quitter le théâtre avec une dernière bonne impression alors que jusque là, j’étais en mode « Meh ... ».


Mettre en scène ce film en version musicale était un projet ambitieux, il était prévisible que pour des raisons techniques, des changements devraient être faits. Je pense que mon attachement à ce film est trop fort pour avoir été prête à les accepter, je n’ai pas su prendre assez de distance la première fois. En revanche, si de votre côté, vous appréciez le film sans pour autant être fanatique, il y a de grandes chances que vous trouviez ça super ! J’ai passé globalement une bonne soirée, dans une super ambiance, et je ne regrette pas d’avoir été voir ce show. J’avais dit après ma première fois qu’il n’y en aurait pas de seconde. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, j’y suis retournée et j’ai à nouveau passé un super moment. Alors ne faites surtout pas comme moi, n’y allez pas avec trop d’idées préconçues en vous attendant à voir une adaptation fidèle à 100% car aucune ne l’est. Allez-y l’esprit ouvert, et laissez-vous porter par l’esprit des années 50 et la musique de Marty et les Pineheads !

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